Remaniement : Discours de prise de fonctions d’Eric Dupond-Moretti (verbatim)
Pour tous les étudiants
Nicole Belloubet a dressé le bilan de son action durant les 1 100 jours qu’elle a passés Place Vendôme. Longuement applaudie par les collaborateurs du ministère et les parlementaires présents, elle a ensuite passé la parole à Eric Dupond-Moretti.
Le célèbre pénaliste avait pour l’occasion abandonné sa tenue décontractée habituelle pour un costume sombre et une cravate. Depuis l’annonce de sa nomination lundi soir, et passé l’effet de sidération, les critiques se sont multipliées. Pour Céline Parisot, présidente de l’Union syndicale des magistrats, cette nomination est « une déclaration de guerre à la magistrature ». Les féministes lui reprochent d’avoir défendu notamment Georges Tron. L’association Anticor qualifie ce choix de « très mauvais signal pour l’éthique et pour les associations anti-corruption ». Une partie de l’opinion quant à elle lui reproche d’avoir défendu Merah. En d’autres termes, le pénaliste est victime de l’erreur regrettable consistant à assimiler l’avocat à la personne qu’il défend.
Du côté des avocats précisément, passé l’effet de surprise, la nouvelle a été globalement perçue comme positive pour la profession. « Cette nomination est un geste d’apaisement envers les avocats », a déclaré à l’AFP Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil national des barreaux
Lors de son intervention en tant que nouveau garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti a déployé ses talents de pénaliste hors pair pour déminer le terrain, en prenant soin d’évoquer le sort des victimes, de souligner son respect pour les magistrats ou encore d’assurer le personnel pénitentiaire de son « indéfectible soutien ».
Voici le texte de son intervention. (Il s’agit de la transcription d’un enregistrement audio réalisé sur place, la première phrase était hélas inaudible).